François Marcilhac
Ce n’est pas le Système mais bel et bien la Ve République qui est en crise. D’ailleurs la République C’EST la crise. C’est pourquoi avant-hier nous avons publié un extrait de notre ami souverainiste Paul-Marie Coûteaux au sujet de notre enquête sur la monarchie. Aujourd’hui nous poursuivons avec quelques éléments de réponse que lui a apportés le directeur politique du mouvement d’Action française-Restauration nationale, François Marcilhac.
« Nous remercions Paul-Marie Coûteaux de sa réponse développée, avec laquelle nous ne pourrions qu’être entièrement d’accord, si elle ne nous paraissait quelque peu empreinte d’un pessimisme que nous ne saurions faire nôtre. Mais sa définition de ‘la vraie’ République, son analyse d’une Ve République finissante qui, en effet, n’a rien à voir avec la Res Publica de Jean Bodin, ce républicanisme qui n’en a pas fini de se définir contre la monarchie royale et contre nos rois, incarnant un quelconque âge obscurantiste : tout cela est vrai.
Aussi Paul-Marie Coûteaux a-t-il raison : les élections n’apparaissent plus aux Français que comme des ‘leurres’, même si ceux qui ne s’abstiennent pas encore le font dans la volonté de garder sauf l’essentiel : la paix civile, dans le refus du chaos. S’il vient, il ne sera pas le fait du pays réel, mais la conséquence d’une énième provocation d’un pays légal qui y perdra jusqu’à l’apparence de sa légalité. Car la violence est devenue son arme : violence directe, dans la répression politique, ou indirecte, lorsqu’il organise l’invasion. Faut-il pour autant attendre les événements ?
L’écrit est primordial, c’est vrai, en ce qu’il éclaire les intelligences, surtout les jeunes intelligences qui formeront la France de demain. Que de nouvelles élites, armées intellectuellement, se préparent à remplacer celles qui ont trahi ! Mais c’est l’histoire – un événement décisif, comme toujours – qui commandera le modus operandi de cette remise en ordre après l’effondrement prévisible de la Ve République. En effet, pourquoi serait-elle la seule à échapper au lot commun ? Elles se sont toutes effondrées. Nous devons seulement être prêts et donc accompagner nos écrits et nos lectures d’un engagement sans réticence, même s’il est ingrat, pour éviter à notre pays de s’enfoncer dans la guerre civile et préparer le retour de la paix, que permettra la monarchie royale, une royauté adaptée à notre temps, incarnée d’ores et déjà par un Prince attentif et décidé.
Car le redressement du pays demandera bien des sacrifices. Ne nous laissons pas affaiblir, par la mélopée démobilisatrice, aussi bien écrite soit-elle, de l’Enchanteur – d’autant plus démobilisatrice que la prose est plus belle. »