Libertés en bas pour l’Outre-Mer
Par Philippe Germain
Les Caldoches attendent un État fort, une Autorité en haut. Ce ne peut-être la République, incapable en 170 ans d’unir Nouvelle-Calédonie et métropole. L’inverse de la monarchie capétienne ayant su fédérer autour de Paris de nombreux territoires épars, bigarrés et inégaux. L’inverse d’un État héréditaire fort usant d’une subtile dialectique entre la diversité ethnique, linguistique, religieuse et des principes unificateurs pour faire face aux divisions.
Les Kanak veulent des libertés en bas. Là où la République ne voyant pas de Kanak mais uniquement un « homme abstrait », place l’Autorité dans les rapports des particuliers avec l’administration. Les Kanak bien réels, eux, bien concrets, veulent des libertés leur permettant de faire respecter leur société primitive, ayant trouvé dans des traditions immobiles son expression parfaite. Chacun y était hiérarchiquement situédans un ordre social millénaire. Or, avec l’égalitarisme et le parlementarisme, le pouvoir légitime kanak a perdu les attributs de l’Autorité. Les chefs coutumiers ont été désacralisés et réduits au rôle de rouages administratifs. C’est pourquoi les Kanak veulent protéger leur culture donnant une place importante aux rituels sociaux, dans lesquels la notion de « chemin coutumier » résume une métaphysique pour laquelle Dieu est partout dans la nature. Pour protéger leur identité coutumière, les Kanak, avec leur mentalité subtile, pratiquent le double langage. Ils mettent en avant le concept occidental de l’indépendance, alors qu’ils souhaitent juste des institutions qui leur soient propres, juste des libertés en bas.
Des libertés pour exercer des pouvoirs politiques, économiques et religieux qui s’affrontent dans la société. Paradoxalement, si la République ne reconnaît pas les pouvoirs religieux, elle est obligée de les solliciter en cachette. Si les accords de Nouméa ont été signés en 1998, c’est par l’intervention occulte d’un évêque, un pasteur et un franc-maçon rajouté par François Mitterrand. On néglige trop le poids chrétien dans la société kanak. Un catholicisme négligé alors qu’il a pourtant su faire évoluer les mentalités mélanésiennes sur l’anthropophagie et la place des femmes.
D’ailleurs, pour leur rencontre avec la civilisation technicienne, les Kanak ont besoin de corps intermédiaires religieux. Effectivement, pour imposer les améliorations techniques, la République ne tient pas compte des résistances de mentalités façonnées par les traditions d’immobilisme (ou d’a-croissance) qui libèrent les Kanak du goût de l’effort propre à l’Occident. La République arrache des hommes à leur culture traditionnelle, sans pour autant les faire accéder à la civilisation technicienne. Alors, des tribus à mentalité guerrière refusent de se soumettre à la discipline du travail tenue pour humiliante. Pour réussir leur contact avec la technique, leur mentalité doit s’adapter sans se renier. C’est possible car les Kanak ne sont pas réfractaires aux évolutions, puisque 80% respectent les valeurs chrétiennes. Dotées de libertés, des communautés religieuses pourraient les amener à la doctrine sociale de l’Église de Léon XIII, promouvant les corps intermédiaires économiques : associations professionnelles, coopératives, voire néo-corporations. En prenant garde d’éviter les mauvaises pistes des chrétiens de gauche type CCFD-Terre solidaires.
Les différentes communautés néo-calédoniennes ont besoin d’Autorité en haut et de libertés en bas, d’un État fort mais décentralisateur. D’un État assez traditionnel pour reconnaître des corps intermédiaires religieux, sans pour autant être un État formellement catholique. C’est pourquoi dans le désordre d’une Ve république en crise parlementaire d’immobilisme, les Kanak identitaires, par sentiment d’inquiétude xénophobe,vont continuer émeutes, pillages et chantage à l’indépendance. Aujourd’hui, déjà 10 morts, 1 556 gardes à vue, 302 déférés et 145 incarcérés pour vols avec des primo-délinquants ayant trouvé une opportunité de pillage. Une chose est certaine, les Kanak identitaires savent bien que l’État-Providence républicain finira par payer au nom de la France, comme l’a chanté en 1998, le groupe de musique traditionnelle kanak Gurejele, de la tribu de Mebuet sur l’île de Maré.
… C’est qui qui paye, qui paye ?
C’est la France qui paye
C’est qui qui paye, qui paye ?
C’est la France qui paye
Ah oui
C’est ça aussi
Si t’es fauché, il suffit d’demander
À une condition, celle d’adhérer
Dans le parti, on est subventionné
Les chiens peuvent aboyer, on est légalisé
C’est qui qui paye, qui paye ?
C’est la France qui paye
Ah oui
C’est ça aussi
Toutes les subventions de tous les partis politiques
La consommation de tous les réfugiés politiques
Le salaire des fonctionnaires qui travaillent pour le fric
Et voici la vidéo de cette vieille, mais au combien d’actualité… chanson kanak (au complet)
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