Il n’y a pas, il n’y a plus de solution. C’est fini. C’est, de plus, trop tard. La Ve République s’achève dans le stupre, la sanie et le sang. Nul ne saurait à cette heure prédire la durée de l’agonie. Elle peut se poursuivre encore quelque temps ; quelques mois, quelques années ; mais tous les esprits perspicaces pressentent la fin prochaine et, en tous les cas, en prennent déjà acte.
Il est des signes qui ne trompent pas : en premier lieu, l’incohérence institutionnelle. Devenue une constante du régime ! Patente dans les pouvoirs publics, dans les organes supérieurs de l’État. Manifeste au point d’être ridicule dans le législateur qui n’est plus que divisions, vociférations, anathèmes et menaces ; pesante et rédhibitoire dans le gouvernement tiré à hue et à dia ; assumée stupidement, théorisée confusément, sublimée prétendument dans le « en même temps » chez le chef de l’État qui s’est constitué ainsi une vie à part, séparée de la France au nom de laquelle pourtant il agit, mais qu’il n’aime pas dans sa réalité de chair et d’histoire, loin des Français qu’il méprise et manipule autant qu’il peut pour conserver le pouvoir, de la même manière qu’il s’en était emparé frauduleusement.
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