Il y a une semaine à peine, une grave question agitait le monde politique : qui allaient être les ministres délégués aux Personnes en situation de handicap et aux Anciens combattants ?
Si Jean-Louis Thiériot, député Les Républicains devenait ministre des Anciens combattants, ce serait son suppléant Horizons, Michel Gonord, qui le remplacerait à L’Assemblée nationale et les LR perdraient donc un siège. Quant aux Personnes en situation de handicap, on savait que la députée Horizons Charlotte Parmentier-Lecocq était bien placée : le parti d’Edouard Philippe allait donc gagner une voix au gouvernement et une autre au Parlement, ce qui constituerait sans nul doute un rééquilibrage significatif du bloc centriste et serait pour lui avantage décisif pour 2027.
On mesure là à quel point l’intérêt général est la seule préoccupation de nos parlementaires et que tous leurs discours sur la nécessité de se mettre au travail dans un esprit d’union nationale débouchent en effet sur des chantiers d’importance. Pendant ce temps, le ministre des Comptes publics et du Budget, Laurent Saint-Martin, annonçait devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale : « la situation de nos finances publiques est grave, et je n’irai pas par quatre chemins : en 2024, le déficit public risque de dépasser les 6% du PIB, selon les dernières estimations dont nous disposons. » Voilà : en France, en septembre 2024, le ministre des Comptes publics et du Budget dispose d’estimations qui lui permettent d’infirmer ce que Bruno Le Maire soutenait encore il n’y a pas un mois, que le déficit s’établirait à 5,1%.
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