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La liberté d’expression frappée du poing du non-sens

Adègne Nova

Hier après-midi devant le rectorat de l’Académie d’Aix-Marseille, le Syndicat de la famille – dont les principes et valeurs sont tournés vers ce foyer fondateur pour chacun d’entre nous et pour toute la société – organisait une manifestation dénonçant l’idéologie du genre à l’école, la prétendue lutte contre les stéréotypes de genre au motif de lutter pour l’égalité.

Plusieurs dizaines de personnes étaient ainsi réunies autour d’une banderole colorée : « Wokisme, Transidentité : laissez nos enfants tranquilles ! »

Durant plusieurs minutes des tracts ont été distribués à des passants de tout âge, étudiants, comme travailleurs, sortant des facultés de lettres, de droit et d’économie alentours et des bureaux de l’administration rectorale. Téléphone intelligent (souvent, hélas, seule marque d’esprit présente en l’individu), à la main – dit smartphone – pour filmer ou photographier la scène, ceux-ci ne semblaient éprouver que mépris, au mieux, pour ces défenseurs d’une cause qu’ils ne comprennent plus depuis que la minorité wokiste s’est emparée des médias et des cercles bien-pensants qui instillent dans leurs âmes formatées une doctrine progressiste toujours plus pernicieuse. Ainsi, étant témoin de la scène, ai-je pu entendre « oh, mais trop la honte les vieux », « j’aimerais bien aller leur dire de se faire foutre », « vous avez pas autre chose à faire, bande de branleurs » ; j’ai vu aussi un groupe de quatre adolescentes faire des doigts d’honneur (où est le leur peut-on se demander) aux personnes qui, avec beaucoup de courtoisie, proposaient un peu de lecture en tendant les tracts ; j’ai été stupéfaite de voir un garçon d’une vingtaine d’années gesticuler comme un pantin devant le responsable de l’action en se moquant de lui…

La famille… c’est d’elle dont il était question, le cocon vers lequel chacun de nous se tourne pour trouver de l’amour, du réconfort… La famille, aujourd’hui on ne la reconnaît plus…

Et puis, subitement, tout a dégénéré. Un jeune homme au visage poupin, banal à souhait, a injurié la dame qui tenait un coin de la banderole. Se tournant vers lui, elle lui a demandé pourquoi il lui parlait ainsi, simplement. Il est revenu vers elle, son poing a frappé, avec une violence inouïe. Le verdict sera sans appel aux urgences : Nez cassé, plancher orbital fracturé, sinus cassés ! Cet épisode renvoie à d’autres, fort nombreux : des minutes de silence sifflées, des hommages, comme à Grenoble, salis, des marches huées… parce que ne concernant pas la « bonne partie de la population », parce que ne dénonçant pas les « bonnes personnes », parce que ne mettant pas en avant le malheur de la « bonne partie des citoyens ». Des Français sont tués, des Françaises sont agressées, de jeunes Français sont tabassés, mais quand ils sont « trop » Français, ça dérange les sachants et les bien-pensants qui nous mènent… vers la mort !

Une question me brûle les lèvres quand j’entends à longueur de journée « on est en démocratie, on est libres ». Sommes-nous vraiment libres d’exprimer nos opinions ? Sommes-nous libres de manifester notre mécontentement quand des écoles demandent aux petits garçons de se déguiser en petites filles et inversement ? Est-ce une marque de cette liberté tant vantée que de voter pour un parti et d’en voir un autre arriver au pouvoir ?

Finalement, sommes-nous tellement libres dans cette sacro-sainte république présentée comme le nec plus ultra des régimes politiques ? Charles Maurras disait « toutes les libertés sont contenues dans le mot liberté, mais la chose que ce mot représente les exclut toutes »… qu’en pensez-vous ?