Par Rodolf Hertig
Ces quelques lignes n’ont pas pour but de féliciter certaines positions et autres pensées ou idées dissidentes… Non, elles mettent en évidence la responsabilité de tous dans le pillage. Oui, vous avez bien lu : nous sommes de ceux qui pillent le domaine.
C’est bien notre passivité, notre silence et notre mépris qui nous ont menés à cette peine. Nous entendons aux quatre coins de ce que fut le Royaume de France les mêmes complaintes, râles et pleurs. Pourtant, rares sont ceux qui protègent le faible, rares sont ceux qui contredisent les forts, rares sont ceux dont la foi guide les pas.
Où sont nos chevaliers, nos protecteurs des orphelins ? Qui parmi nous peut se dire serviteur ?
Il faut se rendre à l’évidence : nous ne sommes que des couards. Trop effrayés par la guerre, trop effrayés par la prison, trop effrayés par les menaces, renfermés sur nous-mêmes. Effrayés… Mais en plus attachés. Attachés à notre confort, attachés à nos biens, attachés à notre situation, attachés à notre image. Attachés, mais en plus asservis ! Asservis aux dernières séries, asservis à nos abonnements Netflix, Amazon, Disney ou autres médias de subversion du bon sens. Nous nous en gorgeons ! Nous lisons à peine car nous ne savons plus le faire, passons nos soirées devant le téléviseur, sur YouTube ou autres réseaux sociaux infernaux. Nous sortons la nuit côtoyer les démons, nous nous enivrons pour ne plus être conscients de ce cocon… Mais de qui se moque-t-on si ce n’est de nous-mêmes ?
C’est bien vrai : nous sommes des lâches… Nous espérons, attendons, prions, mais la réalité c’est que nous ne servons pas, nous ne combattons pas. Il s’agirait pourtant bien de mettre en pratique le fameux adage « aide-toi et le ciel t’aidera » plutôt que de tout espérer et pleurer.
« Homme de peu de foi », combats pour ton roi. Sers-le. Défends-le. Aime-le.
(Illustration : extrait du codex Wallerstein, 1450)