Ça craque dur côté démocratie
Par Philippe Germain
Nous les connaissons bien. Ce sont les paroles de la Royale, le chant de marche des Camelots du roi et l’hymne officiel du mouvement d’Action française.
Si tu veux ta délivrance,
Pense clair et marche droit !
Mais ce ne sont pas de simples mots ! Disons plutôt un mot d’ordre.
Aujourd’hui, pour « penser clair » dans l’imbroglio des problématiques contemporaines, les nationalistes intégraux s’appuient sur une doctrine politique. Celle-ci est « hiérarchique » et, par son fédéralisme, elle harmonise nationalisme avec régionalisme.
De surcroît, pour « marcher droit », les nationalistes intégraux peuvent suivre des balises, plusieurs principes bien identifiés. Le terrain sur lequel marcher, ils le connaissent aussi. Attention, ce terrain est semé de dangers, ou plutôt d’ennemis extérieurs et intérieurs.
Mais penser clair et marcher droit vers quel but ? Dans celui de ramener l’Héritier, le chef de la Maison de France. C’est, rappelons-le – rabâchons, rabâchons –, le but de l’Action française. C’est son effet recherché, comme disent les militaires.
Cet effet recherché est lointain… D’ailleurs, c’est un rêve disent les mollassons, un doux rêve mais un rêve tout de même. Arrêtons-les tout de suite. Mieux qu’un rêve c’est une espérance ! Une espérance car si longtemps nous avons justifié notre combat royaliste par la célèbre formule « En politique tout désespoir est une sottise absolue », nous découvrons aujourd’hui que le vent des circonstances commence à tourner dans le sens de la Restauration nationale, de notre France.
Commence… Pourquoi commence ? Simplement car des intelligences comme Pierre Manent et Marcel Gaucher affirment : « Ce n’est pas une crise de la V° République. C’est une crise du régime dans lequel nous sommes censés vivre depuis plus de deux siècles (Non ? Vraiment ?), c’est-à-dire une crise du régime représentatif ». Qui l’eut cru il y a encore deux ans ?
Malheureusement, nos deux intelligences concluent : « Et au-delà de la V° République, on ne parvient pas à imaginer la réforme qui permettrait de traiter cette situation. C’est ce qu’on appelle une impasse ». Ils le regrettent d’ailleurs : « Alors que s’accumulent les raisons de viser un changement profond, la part du statu quo l’emporte en effet ». Que d’amertume dans ce qu’il faut considérer comme un véritable appel à l’aide.
Donc « commence » car nous n’y sommes pas encore. Il leur reste une part du chemin à parcourir. À nous de leur rendre espoir, de leur crier : « Courez camarade, le vieux monde démocratique est derrière vous. Devant il y à l’aventure capétienne au service de la France ».
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