Nous aurions pu attendre un jour de plus. Et un encore pour surveiller la guerre au Moyen-Orient. Et un encore pour savoir quelle exposition Macron (rappelez-vous, on l’appelait le French Obama, en 2017…) allait inaugurer, et ce qu’il allait déclarer à Budapest. Et encore un pour écouter Retailleau et Migaud discuter, à Marseille – ce haut-lieu exemplaire si prisé du pape François et du président de la République –, de lutte contre la criminalité organisée. Et pourquoi pas attendre que Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher reviennent de leur séjour en Nouvelle-Calédonie « pour une mission de concertation » ? Que de graves sujets !
Mais à quoi bon ? Trump ou Harris, les États-Unis continueront à mépriser l’Europe, à s’en éloigner, à l’appauvrir et à l’instrumentaliser. On pourrait toujours se réjouir que Trump soit élu car cela ferait pleurer les gauchistes, et après ? En France, les jours n’en seront pas changés. Meurtres odieux (je n’en cite aucun, chacun lève le cœur), mœurs abominables, morts misérables, ruines des hospices, décombres des services de santé, scandales des services sociaux, sacrifice annoncé des agriculteurs quand le Mercosur sera adopté (grâce à Macron et à ses troupes, quoi qu’il en dise en France) et entreprises en faillite, immédiate ou à peine différée, par milliers.
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