La France va le payer cher, très cher. Cet effondrement auquel nous assistons, de toutes nos institutions est le triste prélude d’une crise politique plus générale, financière entre autres, d’une infinie gravité qui s’annonce à l’horizon. Cette mise en garde, nos lecteurs le savent, est répétée dans ces colonnes depuis quelques années déjà, plus instamment depuis quelques mois.
Nous voici bientôt au fait et au prendre. Nul n’y échappera, sauf probablement les gros bonnets de la politique et de l’économie. Les pauvres gens ramasseront la vague en pleine gueule, comme très concrètement ce fut le cas en Espagne avec le phénomène météorologique dit de la goutte froide en cette fin octobre. L’imprévision des responsables politiques est criminelle ; leur bavardage et leur je-m’en-foutisme exaspérants. Près de 90 % des Espagnols méprisent et rejettent leur classe politique. Seul le roi a montré du courage face à leur colère. À quand les Français ? Ça commence. 75 %, paraît-il. Pas assez et pas assez fort !
Ce qui était prévisible arrive. Inéluctablement. Et sans aucune excuse, de climat ou autre, si facile, sans aucun phénomène inattendu, par la faute directe de ceux qui ont dirigé le pays au cours des cinquante dernières années. Ils ont tout fait, vraiment tout fait, pour démolir ce qui constitue les fondements, les défenses, les protections d’une société historique et par nature familiale – et non tribale – comme la France. Et, aujourd’hui, la France en paye le prix. « On aura les conséquences », répétait le prophète d’Israël ; et, après lui, Jacques Bainville, s’agissant des enchaînements de cause à effet en politique.
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