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J’peux pas, j’ai licorne !

Par Ina Phisinov

Les légendes sont multiples, mais que les récits viennent de Chine, d’Occident ou d’ailleurs ils évoquent tous un être vivant fabuleux, un symbole de paix à la nature idyllique…

Voilà bien un sujet à exploiter quand, au 36e sous-sol s’agissant de sa cote de popularité, en perte d’amis politiques dans sa propre famille, on est le Pisistrate proche de la chute de 527 avant J.-C.

Il y a eu l’affaire Benalla, les gilets jaunes, le grand inutile débat… et la dégringolade se poursuit avec la covid-19, les confinements successifs, une réélection mi-figue-mi-raisin… et la décadence continue avec les attaques au couteau en rafale, des paroles tellement maladroites qu’elles en sont blessantes… et l’effondrement tourmente 2024 : des Premiers ministres à la pelle, une diplomatie exsangue, des élections funestes, une culture qui montre toute sa déliquescence à la cérémonie des JO et une économie qui part à vau-l’eau.

Alors quand plus rien ne va, quand lanternes, vessies et p’tites bougies n’éclairent plus rien d’autre que de mornes jours qui se succèdent sans espoir de lendemains meilleurs, le président français met les licornes françaises en avant : une poignée en 2019, 25 en 2022, il parle maintenant de 50… certes, mais combien parmi celles-ci sont encore françaises ? Il ne le dit pas !… un mensonge de plus ou de moins, on ne compte plus, lui non plus d’ailleurs, c’est trop compliqué. En revanche, l’industrie française existante, en ruine, abandonnée – comme l’agriculture, comme la santé, comme l’école… – il s’en soucie comme d’une guigne ! Aucun geste pour la conserver, la sauver, la protéger.

Deux chiffres : 289 000 emplois dans l’industrie automobile en France en 2006, 175 000 en 2021, soit une baisse de 40%. Et pourtant, la France est l’une des nations pionnières de l’automobile, le musée de Turin en présente de magnifiques modèles : Cugnot pour le XVIIIe siècle, Panhard et Levassor, Bollée, Delamare, Peugeot, Dion-Bouton, Renault, Mathis, Delage, Citroën, Delahaye… Alors, ici, disons-le haut et fort, 2024 dans l’automobile c’est : en mars, l’usine Renault de Flins-sur-Seine qui met fin à sa production ; en juin, l’entreprise Imperiales Wheels, dernier fabricant de jantes en aluminium de France, qui subit le même sort ; novembre, Michelin qui rend publique sa décision de fermer ses usines de Cholet et Vannes ; toujours novembre, Valeo qui officialise la fermeture de son usine de la Suze-sur-Sarthe.

Ce sont là des constructeurs et des équipementiers qui sont touchés de plein fouet par des idéologies, des marottes et du lobbying acharné. La voiture thermique doit mourir pour sauver, non pas la planète et les p’tites fleurs, mais les individus qui prônent l’énergie renouvelable. Une petite précision s’impose : c’est l’Empire du milieu qui domine le marché dans ce domaine. Ils sont les maîtres du monde en termes de batteries, d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques (pour lesquels est pillé le continent africain s’agissant de ses minerais rares).

Bref, dans ce domaine comme dans beaucoup – dans tous ?… je le crains –, les hommes politiques français, sous la coupe de l’Union européenne et, au-delà, des Étatsuniens ruinent leur pays comme le ferait un enfant capricieux de ses jouets.

Non, Madame la Marquise, tout ne va pas très bien, tellement de petits rien sont à déplorer, tellement d’incidents et de bêtises sont arrivés depuis des années que tout le pays chancelle, en proie aux flammes d’un régime… mortifère !