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Les croix gammées, c’est comme les chasseurs…

Une cérémonie internationale a été organisée lundi dernier, 27 janvier 2025, pour commémorer le 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. 54 pays y ont envoyé des délégations et des têtes d’affiche s’y sont rendus toute de noir vêtues, la larme à l’œil et l’œil toujours attentif aux caméras : Emmanuel Macron, Frank-Walter Steinmeier, Olaf Scholz, Charles III, Volodymyr Zelensky, Andrzej Duda Et les absents ? Qui sont-ils ?

Ici, le regard d’un homme sur l’événement

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par Marc-François de Rancon

Nous avons tous en tête le sketch hilarant et historique des Inconnus. C’est tellement devenu un classique que de temps en temps nous entendons un homme politique y faire référence ; en disant notamment « c’est comme les chasseurs » ou encore « il y a les bons et les mauvais, comme les chasseurs », voulant ainsi avec un trait d’humour mettre en exergue une différence de traitement injustifiée, causée par le propos d’un adversaire ou le commentaire d’un journaliste.

Illustration parfaite, mais hélas morbide, avec les cérémonies du quatre-vingtième anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. C’est l’Armée rouge, c’est un fait et, bien sûr,c’est dérangeant pour les Européens « de l’Ouest » et les Américains, à vrai dire aussi pour la majorité des Français formatés, mais c’est bien l’armée soviétique qui a libéré le camp d’Oswiecim le 27 janvier 1945.

C’est embêtant parce que ça va à l’encontre du récit des États-Unis d’Amérique, héroïques salvateurs désintéressés, ayant gagné la Seconde Guerre mondiale grâce à leur intervention. Sur la guerre elle-même, il y aurait déjà beaucoup à redire mais ce n’est pas l’objet ici : les défaites de Stalingrad et Koursk ont-elles plus ou moins pesé sur la défaite de l’Allemagne national-socialiste que le débarquement de juin 1944 ?… c’est affaire d’opinion ou de vision sur l’Histoire, laissons cela de côté. En revanche, l’Histoire factuelle est formelle : en 1945, ce sont les Russes qui ont libéré Auschwitz et conquis Berlin. C’est gênant pour les anti-communistes que nous sommes – et devons demeurer –, délicat pour les Polonais qui n’avaient pas brillé par leur esprit judéophile ni résistant avant 1945, occulté par la doxa atlantiste depuis lors, mais il faut honnêtement le reconnaître. Sinon, comment oser qualifier certains de révisionnistes, sans ipso facto pratiquer nous-mêmes l’inversion accusatoire ?

Or, ce 27 janvier 2025, la croix gammée est doublement revenue et a souillé la mémoire des victimes. Une première fois parce que n’a pas été invitée la Russie, alors que c’est elle qui a délivré les survivants en 1945, et alors qu’il était d’autant plus aisé de le faire que nous n’avons plus aujourd’hui affaire à l’Union des républiques socialistes soviétique (URSS), État communiste donc totalitaire, ni à l’Armée rouge, mais tout simplement à la Russie. Une seconde fois en faisant parader le pitre « président » Volodymyr Zelensky, dont les forces armées par « l’Occident » intègrent les sinistres Banderistes, aux mains rouges du sang des Juifs, Banderistes ouvertement nazis qui ont bombardé et massacré des dizaines de milliers d’Ukrainiens et de Russes dans le Donbass depuis 2014, et qui combattent encore aujourd’hui de façon décomplexée sous la bannière de la svastika, avec la bénédiction de l’OTAN et du dérisoire couple de l’Élysée.

Comme il y a le bon chasseur et le mauvais chasseur, il y a le bon nazi combattant la Russie (en 2025) et le mauvais nazi combattant la Russie (en 1941-1945). « Mais c’est pas pareil » conclut le fin chasseur des Inconnus…