Crédits photo : BERTRAND GUAY/AFP
Ce mercredi, à la Maison de la Radio, alors que l’Association des Maires de France proposait aux candidats à l’élection présidentielle de présenter leur programme pour les communes, nous avons assisté à une scène inédite: un candidat à la présidence de la République rencontrant pour la première fois les maires de son pays et posant, avant même l’élection, les bases d’un divorce profond entre l’Etat et les communes.
C’est pourtant bien ce qui s’est produit à la seconde où, les maires prenant conscience de ce que chercherait à leur imposer Emmanuel Macron s’il était élu le 7 mai, ils lui ont bruyamment manifesté leur hostilité, ce qui a visiblement fort chagriné le candidat, qui, une fois encore, a perdu ses nerfs en se plaignant amèrement des sifflets plutôt que de chercher à en comprendre la cause.
Quelle mesure a donc pu provoquer cette vive réaction de ces sentinelles de la République que sont les maires?
Eh bien, Monsieur Macron a trouvé un moyen extraordinaire de poursuivre l’œuvre d’asphyxie des communes en cours depuis plusieurs années: il jure la main sur le cœur que l’État ne baissera plus ses dotations aux collectivités… pour préciser 30 secondes plus tard que ces dernières devront néanmoins réaliser 10 milliards d’euros d’économies en 5 ans!
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