Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse. Crédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP
Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, a annoncé dans un courrier adressé au Dauphiné Libéré sa décision de ne pas représenter sa candidature aux législatives en juin. Elle abandonne aussi la présidence du groupe FN au sein du conseil régional de Paca. Ce choix n’est pas réellement une surprise au sein du parti où la jeune élue n’a pas caché une certaine lassitude depuis plusieurs mois, notamment depuis les élections régionales de 2015. Une telle annonce est motivée par une volonté de clarté, alors que la campagne des législatives s’engage. Durant la bataille présidentielle, le 5 avril, le Canard enchaîné avait déjà laissé entendre que la jeune parlementaire avait informé ses collaborateurs de son intention de ne pas briguer un second mandat et de quitter la présidence du groupe FN en Paca. Des intentions confirmées à l’époque au Figaro par ses proches.
Les motivations de la nièce de Marine Le Pen sont multiples. La jeune élue, mère d’une petite fille, souhaite lui consacrer plus de temps. Prise dans le tourbillon des échéances électorales, elle estimerait que les sacrifices exigés par la vie politique sont chronophages. Marion Maréchal-Le Pen a souvent expliqué également qu’elle ne souhaitait pas se consacrer exclusivement à l’activité politique et qu’elle était aussi tentée par une expérience professionnelle différente. On sait que son grand-père, Jean-Marie Le Pen, a joué un rôle très important dans son engagement politique. Son influence a été déterminante. Récemment, le président d’honneur, qui avait qualifié les conflits entre la nièce et la tante de «coups de torchon», ne voyait pas comment sa petite fille pouvait envisager de quitter ses fonctions politiques. À ses yeux, le poids politique de Marion Maréchal-Le Pen, notamment au niveau régional, ne pouvait pas lui permettre d’envisager sérieusement une telle hypothèse.
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