Edouard Philippe a succédé à bernard Cazeneuve comme premeir ministre lundi. Crédits photo : Jean-Christophe Marmara/JC MARMARA / LE FIGARO
«Il fallait que nous tentions quelque chose qui n’avait jamais été tenté.» Au journal de 20 heures de TF1, lundi soir, le tout nouveau locataire de Matignon, un brin tendu par sa brusque exposition médiatique, a justifié sa décision d’accepter de rejoindre l’aventure lancée par Emmanuel Macron.«Il n’y a jamais eu autant de colère en France», a-t-il souligné. Face aux défis du chômage, le premier ministre a confirmé que la réforme du droit de travail serait menée rapidement, après consultation et usage des ordonnances. «Mon objectif est que les objectifs que le président a fixés soient atteints», a affirmé Édouard Philippe en défendant ces ordonnances qui permettent de conjuguer «discussion parlementaire» et «rapidité d’exécution».
La première décision de l’ère Macron aura donc été de faire bouger les lignes politiques. Nommer un chef de gouvernement incarnant la promesse de recomposition de la classe politique. Édouard Philippe, 46 ans, troisième plus jeune premier ministre de la Ve République, a commencé dans les rangs rocardiens, pendant ses études, avant de mener une carrière politique à l’UMP, dans le sillage d’Alain Juppé. «J’ai beaucoup appris avec lui», a-t-il souligné lors de la passation de pouvoir, à Matignon, où il s’est présenté comme un «homme de droite». Quelques minutes auparavant, Édouard Philippe a, par ailleurs, appelé l’ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy, en guise de geste de courtoisie.
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