Quel syndicalisme pour les nouveaux travailleurs indépendants ? On nous rebat sans cesse les oreilles avec cette question, ces derniers temps . Et pour cause : en voilà un problème épineux ! Le hic, c’est qu’il est peut-être tout simplement mal formulé. Et si le syndicalisme moderne, tel qu’il s’est structuré au fil des révolutions industrielles, n’était en fait d’aucune aide pour soutenir les luttes sociales futures des freelances ? Et s’il fallait aller chercher l’inspiration dans un passé plus lointain ?
Qu’ils aient choisi ou qu’ils subissent leur statut, les indépendants sont aujourd’hui confrontés à tout un ensemble de défis sociaux et économiques. En vrac : atomisation, pouvoir de négociation faible face aux grands donneurs d’ordre, délais de paiement, intermittence des revenus, protection sociale défaillante, difficulté d’accès au logement… La liste est longue comme le bras, et oui, il y a du boulot !
Les grandes centrales syndicales, d’ailleurs, ne s’y trompent pas, et draguent explicitement ces travailleurs d’un nouveau genre dont on ne cesse d’annoncer à coups d’études prospectives qu’ils constitueront demain une part toujours plus importante de la population active.Aux Etats-Unis, ils seraient d’ores et déjà 55 millions , donc si une tendance analogue devait se confirmer dans nos contrées dans un futur récent, effectivement, les freelances, ça compte pas pour des prunes. La CFDT, qui a lancé à la fin de l’année dernière la plateforme Union à destination des non-salariés, l’a bien compris.
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