Je dois participer ce soir à une émission de radio sur la question des institutions à l’invitation d’Olivier Tournafond, et j’y évoquerai évidemment tout l’intérêt que peut revêtir aujourd’hui une Monarchie royale pour notre pays, pour aujourd’hui et encore plus, pour demain. Il est vrai que cette année électorale présidentielle, surprenante sans être totalement inédite, a sans doute réveillé, fort inconsciemment encore, le monarchisme latent qui dort au fond du cœur de chaque Français, ce que soulignait en d’autres temps Georges Bernanos. De Gaulle s’en était servi et l’actuel locataire de l’Élysée, auteur d’une intéressante réflexion dans l’été 2015 sur la figure du Roi, en joue aussi, captant le besoin de légitimité et de verticalité que, d’ordinaire, la Monarchie a vocation à incarner. Est-il, lui-même, touché par la « grâce royale » ? Sera-t-il ce « Monk » (1) que le philosophe Pierre Boutang avait cru trouver en Charles de Gaulle ? Bien malin qui peut le savoir à cette heure !
Quoiqu’il en soit des idées et des projets macroniens, la nécessité de parler et de militer en faveur de l’établissement institutionnel de la Monarchie royale ne se dément pas, bien au contraire : une incarnation de la magistrature suprême de l’État en un roi « éternellement renouvelable » et son enracinement en « une famille à aimer » reste le moyen d’une politique française digne de ce nom, de la France et du « monde qui a besoin de la France » comme l’a aussi dit Bernanos avant que, dans son discours inaugural, M. Macron reprenne la même formule, mot pour mot.
La suite