Le lancement de la campagne européenne du MoDem, en février 2009. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)
France info et la cellule investigation de Radio France ont révélé, jeudi 8 juin, qu’une dizaine de permanents du parti centriste avaient, à un moment donné, étérémunérés comme assistants parlementaires européens . Nous avons eu accès aux contrats et aux bulletins de salaire de huit d’entre eux. Ils sont pour le moins troublants.
Ces salariés du MoDem ont tous un point commun : ils sont d’abord embauchés à plein temps par la formation centriste. Puis, dans un deuxième temps, ils sont détachés auprès d’un eurodéputé qui va alors prendre en charge entre 20 et 80% de leur salaire. Et dans certains cas, le contrat stipule que le salarié repassera à un temps plein pour le MoDem lorsque le député aura terminé son mandat.
Des temps partiels, partagés entre le parti et l’Europe
C’est le cas de la standardiste du parti, Sophie B., embauchée en 2001 à l’époque de l’UDF. En 2009, juste après les élections européennes, elle signe un avenant à son contrat et devient assistante parlementaire « locale » de Nathalie Griesbeck – les eurodéputés peuvent avoir des assistants « accrédités », à Bruxelles et à Strasbourg, et des assistants « locaux », en circonscription. Elue dans le grand Est, Nathalie Griesbeck dispose d’une permanence et d’une assistante « locale » à Metz. Mais la secrétaire, elle, employée à mi-temps, reste en poste à Paris, au siège du MoDem. Pendant cinq ans, le Parlement européen prendra pourtant en charge près de 60% de son salaire total.
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