Daniel Cohn-Bendit, Emmanuel Macron et Gilles Kepel à Francort, le 10 novembre 2017. LUDOVIC MARIN/AFP
Je suis venu vous parler d’Europe. “Encore!”, diront certains… Ils devront s’habituer. Parce que je continuerai». C’est par ces mots qu’Emmanuel Macron a entamé son discours de la Sorbonne, il y a deux semaines. Européiste affirmé et assumé durant la campagne présidentielle, le fondateur d’En marche! a basé sa candidature sur la disparition du clivage gauche-droite, remplacé selon lui par une ligne de fracture portant sur la question européenne, le camp des «mondialistes» affrontant celui des «souverainistes».
Une théorie qui a semblée être validée par le premier tour de l’élection, puisqu’il a été confronté au second à l’eurosceptique Marine Le Pen… Mais aussi par les premiers mois du quinquennat. En effet, à l’Assemblée nationale, la seule force d’opposition qui parvient à se faire entendre est incarnée par Jean-Luc Mélenchon, et elle porte notamment sur l’UE. En témoigne notamment l’amendement déposé par les Insoumis – et soutenu par le Front national – afin de retirer le drapeau européen de l’hémicycle du Palais Bourbon.
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