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Loi sur les «fake news» : «inquiète», l’opposition craint d’être «muselée»

Emmanuel Macron lors de ses premiers voeux à la presse. LUDOVIC MARIN/AFP

Les réactions ne se seront pas fait attendre. À peine les vœux à la presse d’Emmanuel Macron terminés que l’opposition s’est immédiatement indignée mercredi soir. La raison? L’annonce par le chef de l’Etat d’une future loi pour lutter contre les «fake news». «En période électorale […], en cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant, le cas échéant, de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet», a expliqué devant les journalistes Emmanuel Macron.

«Qui va décider si une information est fausse?»

«Qui va décider si une information est fausse?», s’est dans la foulée insurgée Marine Le Pen sur Twitter. «Des juges du Syndicat de la Magistrature? Le gouvernement?», a-t-elle interrogé. «Contrôle de la parole libre sur internet, judiciarisation supplémentaire de la société: la France est-elle toujours une démocratie si elle musèle ses citoyens? Très inquiétant», s’est agacée la présidente du Front national. Un sentiment partagé au sein du parti. Le député frontiste du Pas-de-Calais Bruno Bilde a estimé de son côté que le chef de l’État voulait «museler la parole libre qui s’exprime sur le net». «Il veut peut-être construire un ministère de la vérité», a également ironisé mercredi matin sur France 2 le député du Nord Sébastien Chenu.

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