Le Figaro évoque une possible explication de l’attitude de la Mairie de Paris : l’écrivain, homme de droite, royaliste, hussard, n’a jamais dissimulé ses convictions politiques.
Depuis plus d’un an maintenant, les cendres de Michel Déon reposent chez sa fille Alice, à Paris. Selon les informations du Figaro, la Mairie de Paris refuse à l’académicien une place dans un des cimetières de la capitale. Le romancier est décédé le 28 décembre 2016 d’une embolie pulmonaire à Galway, en Irlande, où il vivait une partie de l’année. Sa famille souhaitait une sépulture en France. « J’aimerais bien qu’il ait une pierre tombale pour que son souvenir soit visible », explique Alice Déon dans les colonnes du quotidien. Celle-ci n’a obtenu aucune réponse à sa demande d’inhumation dans un cimetière parisien. L’Académie française, auprès de laquelle Michel Déon siégeait depuis 1978, a alors décidé de solliciter officiellement la Mairie de Paris. Le cimetière Montparnasse est évoqué. C’est là que sont enterrés entre autres les académiciens Jean-François Revel et Roger Caillois.
Michel Déon, le Parisien
Né à Paris, en 1919, rue de la Roquette, Michel Déon a passé de nombreuses années dans la capitale, malgré ses expéditions aux quatre coins de l’Europe. Journaliste pour Paris Match et Marie-Claire, l’écrivain a vécu jusqu’à la fin des années 1990 rue de Beaune, dans le 7e arrondissement parisien, et était une figure de Saint-Germain-des-Prés. Paris, c’était sa ville. Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire de l’Académie, a appelé de nombreuses fois le cabinet d’Anne Hidalgo dans l’espoir d’obtenir gain de cause pour Michel Déon. En vain.
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