Lorsque le royalisme est évoqué, rarement, dans les médias, il est ramené à quelques noms, soit issus du monde des artistes, soit tirés de l’histoire et, souvent, de la polémique autour des années trente et de la guerre de 39-45 : ce n’est pas exactement satisfaisant, même si Lorant Deutsch et Stéphane Bern me sont tous deux fort sympathiques et qu’ils banalisent (dans le bon sens du terme) l’idée de Monarchie, quand l’évocation de Maurras se fait plus grinçante et moins paisible… Mais limiter le royalisme à l’histoire ou à la popularité simplement médiatique me semble vain, ou insuffisant pour mener à la ré-instauration royale que je souhaite et pour laquelle je milite, année après année, en espérant bien « vivre en Monarchie, et non pas mourir royaliste en République »…
Mais alors, comment définir le royalisme, et présenter sa pratique ? Il y a plusieurs approches possibles, et j’en privilégie une double, à la fois politique et « populaire » : un royalisme « politique d’abord », et un royalisme plus « sentimental », et c’est cette prise en compte des deux aspects qui me semble la plus efficace et la mieux compréhensible de nos concitoyens qu’il s’agit bien de convaincre ou, du moins, d’amadouer. Car, je le redis ici, si l’établissement d’institutions royales en France est bien nécessaire pour relever les défis contemporains dans les meilleures conditions, et qu’il peut être mené par un petit nombre, une « minorité énergique » qui sait ce qu’elle veut et où elle va, il n’est viable et crédible que si une part significative de la population civique française accepte et, même, désire cette « refondation » : pour s’enraciner, il faudra bien que la Monarchie royale soit, ou devienne, populaire près des Français.
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