Le Parti d’extrême droite, la Ligue, dirigé par Matteo Salvini, est arrivé en tête de la coalition de centre-droit lors des élections législatives en Italie. ALESSANDRO BIANCHI/REUTERS
Plus de 46 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour les élections législatives du 4 mars. Si la coalition de droite formée autour de Forza Italia de Silvio Berlusconi et de la Ligue du Nord de Matteo Salvini est donnée en tête, celle-ci est loin d’être certaine de pouvoir gouverner.
Le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste) et la Ligue (extrême droite), désormais majoritaires après les législatives de dimanche en Italie, ont chacun revendiqué le pouvoir lundi, tout en excluant une alliance «eurosceptique» entre eux. Aucun des trois blocs n’ayant obtenu une majorité absolue au Parlement, ce choc électoral pour l’Italie comme pour l’Europe ouvre une phase d’incertitude politique qui pourrait durer des mois dans la troisième économie de la zone euro.
Avec un vote marqué à la fois par le rejet des partis traditionnels, l’exaspération face au marasme économique et les tensions autour des migrants et de l’Union européenne, l’Italie s’inscrit dans la lignée du Brexit, de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis et de la poussée de l’extrême droite ailleurs en Europe. «Pour la première fois en Europe, les forces antisystème l’emportent», a résumé l’éditorialiste du quotidien La Stampa. La coalition de droite est arrivée en tête avec 37% des voix, selon des résultats portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote. Mais en son sein, c’est la Ligue, formation eurosceptique et anti-immigration de Matteo Salvini, proche du Front national (FN) français, qui a largement devancé le parti de Silvio Berlusconi (17,4% contre 14%) et revendique désormais
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