Charles Maurras en habit d’académicien, vers 1940, à Paris. Rue des Archives/Credit ©Rue des Archives/AGIP
Dix des douze membres de cette instance ont annoncé mardi leur retrait collectif, épilogue d’un bras de fer avec le ministère de la Culture.
La polémique sur la commémoration de Charles Maurras aura fait deux morts: le Haut Comité des commémorations nationales, dont dix membres sur douze ont annoncé mardi leur démission collective, et le traditionnel Livre des commémorations, dont le ministère de la Culture s’est empressé d’annoncer, dans la foulée, l’arrêt de son édition annuelle.
Dans une lettre ouverte que Le Figaro s’est procurée (lire ci-dessous), les démissionnaires estiment que le retrait du nom de Charles Maurras de la liste des commémorations «rend impossible, à notre plus vif regret, de continuer de siéger dans cette instance». Et de poursuivre: «Vous comprendrez que, dans ces conditions, nous ne puissions continuer à siéger avec, en permanence, la menace soit de la censure, soit de l’autocensure».
Parmi les signataires figurent notamment l’historien et ancien ministre Jean-Noël Jeanneney et l’historien Pascal Ory, spécialiste de la collaboration durant l’Occupation, deux figures qui s’étaient publiquement opposées à cette décision du ministère de la Culture.
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