« Les nations ont besoin de héros et de saints
comme la pâte a besoin de levain. »
Gustave Thibon
Le terrorisme islamiste a encore frappé en France, faisant quatre morts, vendredi à Carcassonne et à Trèbes, dans l’Aude. Une nouvelle fois, c’est un immigré naturalisé qui a commis les assassinats. Une nouvelle fois, il s’agissait d’un voyou déjà puni pour de graves actes de délinquance. Une nouvelle fois, il était connu pour sa radicalisation. Une nouvelle fois, nos services de renseignement avaient fait leur travail mais une nouvelle fois l’Etat a laissé agir en toute tranquillité cette racaille, comme il l’a déjà fait et comme, malheureusement, il le fera encore, puisqu’il refuse de prendre toute mesure d’éloignement, d’enfermement ou de déchéance de la nationalité à l’encontre de ceux qui n’abusent de notre hospitalité que pour témoigner leur haine à l’égard de la France.
Toutes les victimes de vendredi ont droit à un égal respect. Mais la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame fait de celui-ci un martyr, puisque, prenant la place d’une otage en connaissant parfaitement les risques qu’il encourait, il a témoigné jusqu’au sacrifice suprême de son engagement militaire au service de ses compatriotes.
Un hommage national devrait lui être rendu la semaine prochaine : qu’il nous soit d’ores et déjà permis de dire qu’en refusant de désigner l’islamisme et en se contentant d’évoquer des « attentats terroristes », Macron emprunte la même voie que son prédécesseur Hollande, qui est celle de la lâcheté et de l’aveuglement devant l’ennemi et que ce sont précisément cette lâcheté et cet aveuglement qui contraignent ensuite à l’abnégation les meilleurs Français. Il est vrai que la République sait leur faire de belles funérailles. Elle les traite mieux morts que vivants. Il en sera ainsi tant qu’elle continuera d’ignorer l’identité de l’ennemi et refusera de l’affronter également sur notre sol en y mettant tous les moyens que l’état de guerre exige.