Une semaine après les frappes occidentales, que se passe-t-il concrètement pour les civils syriens que vous encadrez avec SOS Chrétiens d’Orient ?
Les civils syriens que SOS Chrétiens d’Orient essaye d’aider et de soutenir sont confrontés à deux choses. Sur le terrain, ces frappes n’ont rien changé, mais elles constituent un symbole important.
Cela continue à leur montrer qu’une certaine partie du monde occidental ne veut pas entendre leur voix. Ils en ont assez de cette guerre civile et du soutien massif d’une partie de la communauté internationale aux groupes islamistes ou para-islamistes, le quart de salafistes ou les trois quarts de magdalistes.
Aujourd’hui, ils veulent la paix et reconstruire leur pays. Pour cela, il faut qu’ils puissent, maintenant, avoir du soutien pour la reconstruction de leurs villes : Alep, Deir ez-Zor, Homs… C’est très important et c’est ce sur quoi il faudrait se concentrer.
Or, les frappes ont symboliquement montré que nous n’étions pas assez concentrés sur la reconstruction. Certes, Emmanuel Macron a acté qu’il avait donné cinquante millions d’euros pour la reconstruction de la Syrie. SOS Chrétiens d’Orient, qui est une des principales associations présentes depuis longtemps dans la partie gouvernementale de la Syrie, n’était pas convié à la réunion. Nous ne pouvons donc pas apprécier les projets qui seront mis en œuvre.
Les Syriens demandent à être entendus, écoutés et d’être soutenus dans ce qui leur importe, c’est-à-dire reconstruire leur pays.
La suite