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A Carrefour, c’est pas la crise pour tout le monde

L’ex-PDG de Carrefour Georges Plassat à Paris, le 3 février 2016. Photo Charles Platiau. Reuters

Choc de situations chez Carrefour. Alors que le groupe est en pleine réorganisation, avec la fermeture de nombreux magasins et le départ de milliers de salariés, l’ancien PDG, Georges Plassat, n’en finit pas de crouler sous les émoluments accordés par l’entreprise. Lundi, la direction du groupe annonçait ainsi ne pas avoir trouvé de repreneur pour 243 des 273 magasins dont elle se sépare, menaçant plus de 2 000 salariés. Et ce, en plus du plan de départs volontaires de 2 400 personnes, rendu public en début d’année. Un projet de restructuration qui a du mal à passer en interne, et notamment auprès des organisations syndicales.

Mais c’était sans compter sur la publication, le 27 avril, du «document de référence» du groupe, repéré en début de semaine par le service CheckNews de Libération, et qui devrait épicer un peu plus encore les relations sociales. Un document où les sommes allouées à l’ancien PDG, mises à jour et retracées précisément, donnent le vertige. Même si ce n’est pas sous sa présidence qu’a été annoncé le plan de réorganisation de la société. Selon ce rapport, Georges Plassat, patron de Carrefour de juin 2012 à juillet 2017, a bénéficié lors de son départ de toute une batterie de subsides, déterminés de façon plus ou moins complexe, et s’élevant, au total, à 16 millions d’euros.

Le plus simple, tout d’abord : 820 000 euros de salaire fixe, pour sa demi-année de présence en 2017. S’ensuivent 1,82 million de «part variable» au titre de l’exercice 2016. Variable sur quels critères ? Mystère. Car selon le document, «le niveau de réalisation attendu des objectifs économiques utilisés pour [sa détermination] a été établi de manière précise mais n’est pas rendu public pour des raisons de confidentialité». Pratique.

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