Patrick Jardin lors d’un congrès de Nicolas Dupont-Aignan, septembre 2018. SIPA. 00876644_000006
Les belles âmes ont peur. Le retour des heures sombres, cette lèpre qui se répand, les méchants qui s’expriment, la plèbe qui prend la parole, tout ceci plonge ces petits-bourgeois dans une panique idéologique qu’ils ont du mal à contrôler. Alors ils se mobilisent, il faut lutter contre ce nazisme qui revient, et chacun doit être à son poste. Chacun doit apporter sa pierre à la construction de ce barrage qui doit nous préserver de la bête immonde : « no pasaran ! ».
Deux écrivassiers du Monde ont choisi leur arme pour participer à ce juste combat : la publication, dans leur journal, d’un article en tous points détestable. Ils ont jeté leur dévolu sur une cible facile, un homme simple à qui l’islamisme a tué la fille un soir de novembre 2015, au Bataclan. Un homme qui ne s’en remet pas.
À celui-là, on va apprendre ce qu’est bien-penser, et l’exposer à la détestation des honnêtes gens. Personne ne peut en être surpris, le premier à lui jeter à la face une tomate pourrie en forme de tweet sera Claude Askolovitch, conservateur de la soumission. Tout de mauvaise foi, et d’insoutenable mépris, l’article fait la leçon à celui qui n’accepte pas, ne se résigne pas, qui a décidé de combattre. Et qui ne peut donc être qu’une brute fascisante.
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