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L’influence russe en Serbie, mythe ou réalité

La Russie est géographiquement loin de la Serbie mais culturellement très proche. Des relations historiques anciennes, s’appuyant sur le le slavisme et la religion orthodoxe, ont inscrit dans le temps une amitié durable entre ces deux pays. Et l’image de Vladimir Poutine aux yeux des Serbes est extrêmement positive tant du fait de son charisme, soigneusement entretenu par les médias qui lui sont favorables, que par sa capacité à endosser l’image de contrepoids à la puissance américaine.

Pour une grande partie de la population encore marquée par les bombardements de l’OTAN en 1999, le président russe avec sa stature d’unique opposant à Washington en Syrie ou en Ukraine passe pour un véritable héros. Image renforcée du fait de son refus de reconnaitre l’indépendance du Kosovo, région qui a fêté en février 2018 ses dix ans d’autonomie auto-proclamée. « Le protecteur de la Serbie, c’est Poutine » lance Miodrag, du fond de son taxi surchauffé. Dehors la neige s’abat en gros flocons sur un sol déjà verglacé en dépit des tonnes de sel déversées préventivement par la ville. Le vent de Belgrade, le Korchova, s’infiltre partout et pousse des congères contre les voitures garées. « Les Européens sont riches mais nos amis et plus fidèles soutiens sont Russes ! » poursuit Miodrag en jouant des essuie-glaces, « Et ils en ont la puissance, regardez l’armée russe en Syrie ! Elle peut concurrencer l’armée américaine, c’est évident ».

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