Marlène Schiappa ci-devant secrétaire d’État est un personnage assez surprenant. Sortie d’on ne sait où, auteur de livres érotiques de gare et d’articles de presse ineptes, elle était un des éléments les plus singuliers parmi les passagers hétéroclites du train conduit par Emmanuel Macron à son arrivée à l’Élysée. Mélange étrange de niaiserie, d’ingénuité et de méchanceté, elle s’est spécialisée dans le jet quasi quotidien dans le champ politique de grenades dégoupillées. De préférence, sur des sujets qui ne la concernent pas et où elle affiche toujours une ignorance dévastatrice.
On ne reviendra pas sur les éléments de ce qui constitue désormais un florilège pour ne retenir qu’une des dernières sorties, celle relative à la fameuse cagnotte mise en place pour Christophe Dettinger le « gitan de Massy » après qu’il se fut livré aux autorités. Tout le monde connaît maintenant la vidéo qui a fait le tour du monde où l’on voit un jeune homme, dans une bousculade opposants gilets jaune et policiers, marcher déterminé vers ceux-ci carpaçonnés et derrière leurs boucliers pour les faire reculer à coups de droites et de crochets. On ne va pas ici lancer le débat à coups d’anathèmes moraux contre un côté ou l’autre, la séquence du commandant Andrieux à Toulon montrant suffisamment qu’il faut l’éviter. Sur un plan juridique il semble que Christophe Dettinger ait commis des infractions, et il est normal d’en être choqué. Il appartiendra au juge d’en décider la réalité et la gravité. À condition bien sûr qu’il bénéficie d’un procès équitable, l’actualité judiciaire récente concernant les gilets jaunes permettant de craindre que cette perspective ne soit pas assurée. Mais nous verrons.
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