par Guilhem de Tarlé
Mjolk, la guerre du lait : un film islandais (VOSTF) de Grimur Hakornason, avec Arndis Hrönn Egilsdôttir (Inga).
J’allais au (petit) lycée, à Paris, quand Mendès-France me fit la « vacherie » de m’obliger à boire chaque jour un grand bol de lait à la cantine… C’est sans doute de cette époque que remonte mon antisocialisme primaire. Mais c’est d’une toute autre guerre du lait que parle ce film, celle de la corruption et plus généralement de la ruine des paysans forcés de s’endetter jusqu’à la mise sous tutelle, la faillite et le suicide. Ça se passe en Islande, mais c’est vrai en France aussi où un agriculteur se suicide tous les deux jours.
On assiste d’ailleurs aujourd’hui dans nos campagnes à une nouvelle corruption, diligentée par l’Union européenne, la Macronie et les édiles locaux, à savoir la corruption qu’exerce la mafia des promoteurs d’éoliennes qui versent quelques milliers d’euros dans les budgets des collectivités locales et dans les poches d’exploitants agricoles pour bourrer leurs terres de milliers de tonnes de béton et travestir nos paysages en décors de guerre des étoiles. « Ils nous vendront les cordes pour les pendre » disait Lénine qui, sur ce point – une fois n’est pas coutume – n’avait pas tort.