Par Guilhem de Tarlé
Papicha, un film franco-algérien (VOSTF) de Mounia Meddour, avec Lyna Khoudry (Nedjma, étudiante et styliste).
« Ah qu’elles sont jolies les filles de mon pays »
Une fois n’est pas coutume, convenons que sur ce point Enrico Macias n’avait pas tort… Papicha – je crois – signifie « jolie fille »… Et ces papichas sont le premier atout de ce film.
Le 13 mai 1958, en Algérie, les femmes musulmanes ont jeté leur voile : Vive l’Algérie française !
Mais de Gaulle a fait – « c’est le sens de l’histoire » – qu’en 1990 le voile veut à nouveau recouvrir ce pays, comme aujourd’hui le nôtre… (ce sont d’ailleurs les mêmes qui voulaient « libérer » l’Algérie de la « colonisation » française qui interdisent aujourd’hui à Zemmour d’évoquer la « colonisation » de la France).
Après l’excellent Sœurs d’armes de la Femen…iste Caroline Fourest, c’est aujourd’hui une réalisatrice algérienne (algéro-française) qui fait dire à l’ami de Nedjma d’ « ouvrir les yeux »…
Oui, ouvrons les yeux : « Je leur parle en paraboles : parce qu’ils voient sans voir (…) La prophétie d’Isaïe disait : (…) vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas (…) ils ont fermé les yeux, de peur que leurs yeux ne voient » (Mt 13, 13)