Par Guilhem de Tarlé
Le Mans 66, un film américain de James Mangold, avec Matt Damon (Caroll Shelby), Christian Bale et Catriona Balfe (Ken et Mollie Miles), Tracy Letts (Henry Ford II), Remo Girone (Enzo Ferrari).
Je ne suis certes pas un fan de voitures ni de courses automobiles (ni des autres d’ailleurs), et j’ai en mémoire une seule fois dans mon enfance où je suis allé dans une ferme du village (nous n’avions pas la télévision) assister au départ ou à l’arrivée des 24 H du Mans. J’aime néanmoins, au cinéma, les biopics, les histoires vraies ou inspirées de faits réels, et ni mon épouse, qui n’était pas emballée par le sujet, ni moi-même n’avons regretté notre déplacement, à 80km/h. Le film est bon même si ,malgré la vitesse des bolides, le début est lent et long, qui pourrait être simplifié et raccourci, ce qui réduirait d’autant ce long-métrage (2h1/2).
Il s’agit d’abord de l’histoire de Ford contre Ferrari (c’est d’ailleurs le titre original du film : Ford v. Ferrari) pour mettre fin au règne des Italiens sur la course française.
C’est aussi en parallèle la lutte interne, chez Ford, du constructeur Shelby, créateur de la Ford GT 40, pour imposer son pilote, et ami, Ken Miles qui se fit voler sa victoire par Bruce McLaren à la suite d’une machination du staff d’Henry Ford II.
Un véritable film de guerre qui met parfaitement en scène la « haine » des équipes entre elles, des grands patrons jusqu’aux pilotes, dont on pourrait évoquer les « yeux revolver », s’il s’agissait de femmes…
Une réalisation passionnante et trépidante, sur le circuit ou dans les véhicules, qui vaut la peine d’être vue.