Par Guilhem de Tarlé
Chanson douce, un film français de Lucie Borleteau, avec Karin Viard (Louise, la nounou), Leïla Bekhti et Antoine Reinartz (Myriam et Paul, les parents), adapté du Prix Goncourt éponyme de Leïla Slimani en 2016, d’après un « fait divers » survenu à Manhattan en 2012.
Chanson douce ou folie furieuse, la folie évidemment de la meurtrière de 2012, peut-être de la romancière d’avoir raconté cette histoire (mais ça lui a rapporté gros), certainement de la réalisatrice qui l’a portée à l’écran ; quant à moi je suis sorti furieux d’être allé voir ce long métrage, qui paraît d’ailleurs très long même s’il ne dure qu’1h40, durant lequel il ne se passe pas grand-chose, sauf le carnage final.
« Moi, c’est Paul et elle, Myriam »… D’abord, ça commence très mal, avec cette façon « copain-copain », égalitariste, d’entamer un entretien d’embauche… et peut-être faut-il faire un lien entre cette familiarité avec la future domestique et la place que celle-ci prendra dans le foyer…
Je n’ai pas lu le livre, mais je savais néanmoins que la nounou n’était pas « la perle » vantée par la boulangère et j’ai en fait ressenti immédiatement un malaise et du stress à la voir évoluer. Karine Viard interprétait-elle Louise à la perfection, ou au contraire manquait-elle de naturel en « surjouant » son personnage ?
Toujours est-il que j’avais hâte que le film finisse en y éprouvant de l’ennui, notamment devant des longueurs comme la soirée « aldroguisée ».
Bref un film à éviter (mon épouse est d’accord), même si j’apprécierais d’entonner une « chanson douce » avec Leïla Bekhti (là, elle l’est moins).