En famille, nous abordons la troisième semaine de confinement, et comme tous les Français, nous nous sommes adaptés et organisés en conséquence. Sur nos cinq enfants, trois étaient déjà scolarisés à la maison. Nous avons récupéré en plus le prince Gaston, l’aîné. Nous restreignons nos déplacements aux premières nécessités, dans les limites de ce que la loi autorise. Autour de nous, de nombreuses personnes ne peuvent se déplacer, et sont souvent seules et sans ressources ; à l’exemple de Ferdinand d’Orléans lors de l’épidémie de choléra de 1832, nous essayons de leur apporter assistance et soutien moral. Ce temps est aussi l’occasion de travailler certains dossiers en suspens, de consacrer du temps aux enfants et à la prière familiale, comme de nous occuper de nos poules. Nous avons aussi suivi l’émouvante intervention du Saint-Père, seul devant la basilique Saint-Pierre pour la bénédiction Urbi et Orbi.
A Dreux, après un moment de flottement où le respect des règles de confinement étaient parfois mal respectées, la loi est désormais mieux appliquée, y compris dans les quartiers dits sensibles. Il existe, comme d’ailleurs dans d’autres parties de notre pays, une bonne concertation entre les représentants de l’État, ceux des collectivités territoriales et les autorités morales qui servent de relais. Dans notre ville où la population âgée est importante, la solidarité s’est bien organisée, grâce à un personnel soignant et des services publics mobilisés. Les Français ont toujours été généreux dans la difficulté.
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