Au nom de son universalisme et au nom de son progressisme, l’État français a accueilli puis appelé en France une masse considérable d’étrangers à qui il n’a cessé d’offrir des droits de plus en plus étendus, adaptant même le droit français pour laisser place à des coutumes qui n’ont rien de français ni même de républicain, et finissant par donner à la religion musulmane une place sociale encore refusée à l’Église catholique. Pire, en arasant nos mœurs quand elle installait d’autres coutumes sur notre sol, la République a abandonné les Français à des défenses parfois maladroites de ce qu’ils avaient pu toujours avoir en commun. En établissant la nationalité comme une imperceptible nuée, elle a construit la France comme une pure idée privant les plus simples d’entre nous de son apaisante maternité.
Il va sans dire que l’Action française, qui a toujours condamné la xénophobie et le racisme, de la bouche même de Maurras, et qui a toujours eu à cœur de servir l’intérêt général, ne peut que se désoler de la perversion d’un système social qui réussit à mieux traiter les étrangers que les Français et s’acharne à ruiner le pays.
La France n’est pas raciste : elle est follement prodigue en faveur de ceux qui s’assignent une race et disent ne pas être Français. La France n’est pas raciste : même ses pires ennemis peuvent faire carrière dans l’administration, comme les cadres du PIR. La France n’est pas raciste : de l’Assemblée nationale au corps préfectoral en passant par l’Armée, tous les citoyens français, nés ou naturalisés peuvent s’engager, la servir, lui être utile.
Aujourd’hui, le progressisme mondialiste a réussi à importer en France une guerre raciale qui n’a rien de français. Des entrepreneurs politiques hypocrites instrumentalisent les frustrations d’une population abandonnée par l’Éducation nationale et l’État et entretenue dans son aigreur par une gauche irresponsable qui est prête à détruire la France pourvu qu’elle en retire des électeurs.
Le procès instruit contre la France est imbécile, injuste et odieux, d’autant plus que les accusateurs savent parfaitement qu’ils agitent une chimère et plaquent, sur la France et l’Europe, une histoire qui n’est pas la leur, des mœurs qui ne sont pas les leurs, et des mots qui ne décrivent aucune réalité française. Ils se révèlent, une fois encore, comme les idiots utiles d’un mondialisme qui les nie et ne tend qu’à asservir l’humanité entière, privée de la protection des nations. Si l’État français n’était pas le complice objectif de ce mondialisme destructeur, il aurait réagi non pas en offrant huit minutes de silence à un Américain tué par une brute policière mais en affirmant à quel point la France n’est pas raciste mais généreuse avec tous – même avec ceux qui prennent ce dont ils prétendent être privés, éducation, allocations, emplois et nationalité. Mais l’État français veut en fait, lui aussi, importer cette fausse guerre des races puisque cela lui permettra d’accélérer la dissolution de la France.
L’Action française dénonce cette politique criminelle et à courte vue.