Communiqué de Presse 14 juillet 2020 Haut Conseil français LFF
Des personnalités françaises – une centaine* – de milieux professionnels et orientations spirituelles et politiques très divers se sont, par un communiqué* du 18 juin, constituées en un Haut Conseil, réseau informel de citoyens voulant porter à un palier supérieur la résistance de la « société civile » française à l’entreprise en cours d’effacement de la Langue française et de la Francophonie.
Contre les puissances privées et les pouvoirs publics français et étrangers œuvrant aujourd’hui à la substitution de l’anglo-américain aux langues nationales en Europe et au Canada dans leurs fonctions publiques et officielles.
En cette année de commémorations d’actes forts de résistance, notamment du traité de Niamey créant, le 20 mars 1970, l’ancêtre de l’Organisation internationale de la Francophonie (O.I.F.), le Haut Conseil français souhaite hisser la résistance à la hauteur de l’enjeu politique et civilisationnel, et :
- Exiger leplein respect de la Constitution (art. 2 ; et titre XIV sur la Communauté francophone) et le renforcement sensible de la loi Toubon ;
- Convaincre politiciens, media, firmes, pouvoirs publics, de cesser de contribuer à l’arrachage linguistique en cours ;
- Animer un débat national constant sur la politique linguistique de l’Etat.
Les 20 associations à l’origine de la création du Haut Conseil lui proposent un premier objectif important : demander collectivement aux pouvoirs publics de s’opposer à toute action du Conseil de l’Union européenne tendant à faire de l’anglais une « langue commune de fait » des institutions de l’UE, au mépris du règlement UE de 1958 modifié portant statut des langues officielles. Alors que la logique du Brexit entraîne un fort affaiblissement de l’emploi officiel et quotidien de cette langue à Bruxelles, et le nécessaire regain des langues officielles des pays membres, conforme à la nature de l’UE, qui est diversité.
Les citoyens membres du Haut Conseil français ont invité les Conseils des pays et communautés où le français est langue maternelle à constituer avec eux le Haut Conseil international de la Langue française et de la Francophonie.
Albert Salon, docteur d’État ès lettres, ancien ambassadeur, président d’honneur d’Avenir de la Langue française (ALF), par délégation des associations membres, en attendant l’élection des organes du Haut Conseil.