Par Olivier Perceval
Une plainte a été déposée par 500 médecins de la Société de pathologie infectieuse de langue française devant le conseil de l’Ordre contre le Professeur Didier Raoult. 500 ce n’est pas rien, mais c’est prudent, car en cas de déconfiture, il sera difficile de faire émerger un responsable, unique coupable livré à la vindicte populaire.
Si la justice a encore un sens aujourd’hui, on est en droit de se demander quels sont les chefs d’accusation qui pourraient être recevables.
- Ainsi la « promotion d’un traitement qui n’a pas démontré son efficacité ». Le juge va-t-il s’appuyer sur des études bidon pour étayer cette accusation : Celle du Lancet ou d’autres qui n’ont pas tenu compte des recommandations de l’équipe du docteur marseillais pour mettre en œuvre son traitement ?
- Ainsi encore la « diffusion de fausses informations auprès du public ». Un peu comme le docteur-ministre Véran et son fameux Conseil scientifique qui nous expliquèrent longtemps que les masques ne servaient à rien. Ce même ministre qui aujourd’hui pousse les élus à les imposer à l’extérieur, contre l’avis d’un grand nombre de médecins, par des décrets invalidés par la justice, déjà à Strasbourg ou à Lyon et, par effet de jurisprudence, bientôt partout en France.
- Sans oublier les « graves manquements au devoir de confraternité », obligation dont chacun a pu voir comment elle était respectée par tous les collègues qui l’ont insulté et traité de charlatan.
- Autre reproche, « ne pas avoir réalisé ses essais cliniques dans le cadre légal (inclusion d’enfants, absence d’autorisation d’un comité d’éthique) » comme si l’épidémie n’exigeait pas un dépistage et un traitement dans l’urgence. D’ailleurs la randomisation et tout le protocole ne se seraient imposés que s’il s’était agi d’un nouveau médicament, mais la chloroquine est un traitement connu, ainsi que ses effets secondaires.
On voit bien que Big Pharma veut faire payer l’insolent qui s’est autorisé, contrairement à beaucoup de ses confrères « achetés », à faire échouer une juteuse affaire financière. Alors on a lâché la meute des médecins au service du grand capital, pour faire taire et éradiquer celui qui a eu le culot de présenter une solution simple et peu coûteuse à partir de médicaments existants dont le seul et impardonnable inconvénient était de ne pas faire travailler les laboratoires. Il ne s’agit pas de développer une quelconque théorie du complot mais de dénoncer une corruption quasi officielle qui touche la superstructure médicale en France. Le principe des républiques bananières est de promouvoir des cadres, non pour leurs compétences, mais pour leur capacité à se coucher contre des avantages de toutes sortes.
L’épidémie de coronavirus aura permis d’observer les limites d’un tel système quand il faut prendre des décisions d’intérêt général.
Finalement il faut se réjouir de cette saisine judiciaire contre le professeur Didier Raoult, celui-ci, qui joue gros dans cette affaire, va devoir déployer une défense forte, et on sait que la meilleure défense c’est l’attaque. C’est sur des affaires de ce genre que tout un système peut s’écrouler.