Par Gérard Leclerc
Pourquoi ne pas l’admettre ? Lorsqu’il y a désaccord dans n’importe quelle situation, il vaut mieux mettre clairement en évidence les termes du débat, les causes du dissentiment, plutôt que de rester dans un à-peu-près qui, finalement, ne satisfait personne et contribue, au contraire, à gâcher le climat et à envenimer les relations sociales. Cela vaut autant pour l’Église catholique que pour la communauté nationale. Et je pense ici particulièrement à la question de l’immigration qui est omniprésente dans le domaine politique, mais se présente de façon beaucoup plus feutrée chez les catholiques. Pour ces derniers, il est une référence qui s’applique non seulement en matière de foi, mais aussi de morale et de morale sociale – il y a une doctrine sociale de l’Église – c’est celle du pape. Or, sur l’immigration, il semble que François ait des convictions affirmées, qu’il a réitérées dans sa dernière encyclique Fratelli tutti, où, commentant l’évangile du Bon Samaritain, il affirme « un prochain sans frontière ».
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