Par Hildegarde
Le 18 février, c’est-à-dire aujourd’hui, l’Assemblée Nationale doit débattre, entre autres, de prolongement du délai de l’avortement à 4 mois ! La photo ci-jointe montre ce qu’est un fœtus de 4 mois. Pour avorter, il faut le broyer pour pouvoir l’évacuer, son cœur bat depuis plus d’un mois ; de plus, la clause de conscience des médecins, sages-femmes et infirmières serait supprimée…
En janvier de cette année, si le Sénat rejetait le remboursement de la PMA aux couples de femme dans la loi bioéthique, il se contentait de l’amender en encadrant un peu plus la possibilité de chimères homme/animal…
Les diagnostics prénataux de plus en plus sophistiqués induisent l’élimination quasi systématique de tous les fœtus atteints de handicap provoquant l’émotion de personnes handicapées qui nous questionnent sur l’eugénisme…
Pour toutes ces lois, ce sont bien sûr les détresses qui sont mises en avant ; elles existent bien sûr. Les autres arguments sont ceux de la liberté ou de l’accomplissement d’un désir. « Ce que la science permet, je le veux et j’y ai droit »…
Les détresses elles-mêmes sont complexes : Je me souviens de cette jeune femme d’une vingtaine d’années, affolée devant une première grossesse imprévue avec des conditions économiques et sociales difficiles. Elle se fait avorter ; trois mois après elle m’annonce une nouvelle grossesse qu’elle mènera à terme. Je lui demandais pourquoi alors cet avortement : « En fait , j’ai regretté ce bébé donc j’en ai fait un autre ». Les conditions sociales et économiques n’avaient pas changé… Et l’on veut supprimer le délai de réflexion !
« Ce que je veux, j’y ai droit » Ce seul critère fonde implacablement la nouvelle morale. Exit d’abord le bien commun qui permet de s’oublier pour un intérêt collectif ; ensuite, exit tout sens de la responsabilité : assumer la conséquence de ses actes ; Exit aussi, tout sens du sacrifice pour plus faible ou plus fragile que soit ; exit encore la limitation de nos désirs justement… Cette recherche jamais assouvie des plaisirs fait bien sûr penser à la quête désespérée de Faust malgré les efforts de Méphistophélès pour le contenter…
Nous sommes surpris des violences, du consumérisme, de l’incivisme… Mais ne voyons-nous pas que tous les messages envoyés par nos élites relativisant la richesse de la vie humaine a des effets induits qui vont bien au-delà de ce que l’on pense ?!
Des images circulent montrant de très jeunes gens s’attaquant à des policiers en criant : « Tuez-les, tuez-les ! » Mais qu’est-ce que la mort, quand la vie n’a plus qu’un sens relatif ? Nos enfants deviennent des monstres…