Par Olivier Perceval
Je me souviens d’une réunion, que je présidais, du groupement des centres sociaux d’une ville de la région parisienne. Les centres sociaux étaient établis dans trois quartiers de cette ville, classés à l’époque en « zones sensibles » par la politique de la ville, dans la première décennie des années 2000. Les directeurs de structures éducatives présents, ainsi que le personnel d’accompagnement familial, tiraient le signal d’alarme, en prédisant une augmentation significative de la violence dans les dix ans, rien qu’en observant le comportement des enfants les plus jeunes dans les collectivités.
Déjà, nous luttions avec des moyens dérisoires contre la violence généralisée et dans une ambiance d’idéologie dominante dans le secteur socio-éducatif basée sur la culture de l’excuse et la victimisation des délinquants.
Il y avait certes des jeunes délinquants, mais les plus dangereux étaient ceux qui se situaient entre 25 et trente ans, chômeurs de longue durée, incapables de rester plus d’un mois dans un emploi et vivant d’expédients. Ceux-là avaient pris femmes et ont eu des enfants.
Les jeunes qui avaient entre 13 et 16 ans à cette époque et qui étaient tous connus pour des faits, le plus souvent de violence, par les services de police, étaient déjà des exemples pour leurs petits frères encore en école maternelle ou élémentaire. Ils sont aujourd’hui des pères de familles complètement déstructurés dont l’engeance élevée dans la brutalité et au son des sirènes de police n’est animée que par la haine, l’échec et le ressentiment. Accessoirement, elle deviendra un jour peut-être de la chair à canon pour l’État Islamique, qui devient la seule porte de sortie.
Ajoutons à cela la « démocratisation » des trafics de stupéfiants, alors dirigés par des « caïds » dominant tout un quartier, et aujourd’hui sectorisés par rues, ou par tours HLM, démultipliant ainsi les règlements de comptes et les démonstrations de force contre la police pour impressionner les nombreux concurrents. Pour compléter le tableau, il convient de rappeler la banalisation de la circulation des armes.
Je faisais remarquer à mes interlocuteurs, sans trop y croire moi-même, que plusieurs de nos initiatives étaient de nature à enrayer les phénomènes d’ensauvagement, et eux (dont la plupart étaient des Français d’origine maghrébine) de répliquer que ces mesures seraient salutaires en terme d’intégration, première étape en direction de l’assimilation, mais qu’elles étaient une goutte d’eau dans l’océan en raison de l‘arrivée régulière de nouveaux migrants lesquels de plus en plus nombreux venaient des grands territoires de l’Afrique subsaharienne. Sur le terrain, ces professionnels-là, établissaient sans complexes un lien politiquement incorrect entre l’immigration à flot continu et la hausse de la délinquance.
Du reste, ce constat venant du terrain est d’une incroyable banalité augmentée par l’usage toxique des écrans et des réseaux sociaux et de l’effondrement des familles et il faut s’interroger sur la cécité des politiciens de droite et de gauche qui ont voulu ignorer cette réalité incontestable, soucieux sans doute de ne pas heurter les « minorités visibles, » comme ils disent. Ces irresponsables qui façonnent très consciemment une société individualiste sont des couards au mieux, au pire ils sont des traitres, ou bien plus probablement les deux.
Aujourd’hui les médias s’inquiètent de la multiplication des agressions gratuites, dont certaines sont de véritables lynchages avec mort d’homme. Les politiques froncent les sourcils et Darmanin donne des coups de menton, à l’approche des élections. Nous voilà rassurés. On peut s’étonner aussi de l’incroyable vitalité des donneurs de leçons et autres redresseurs de torts, décolonialistes et adeptes de la « Cancel culture » qui n’est autre qu’une tentative de révisionnisme historique dont le seul but est de complexer nos compatriotes (Tiens ! Pas de dissolutions en vue dans ce cas précis de trahison ?) Nombre d’entre eux, dont des enseignants et universitaires, sont déjà gagnés par le déclassement et l’esprit d’effacement devant le triomphe obscène de l’inculture imposée en premier lieu par nos « amis » d’outre atlantique qui financent depuis plus de vingt ans à grand coup de subventions, par le truchement de l’ambassade et des consulats, les associations dites antiracistes.
Si on doit mettre un coup de frein énergique à l’immigration tout azimut sur notre sol de France, il convient de passer également un grand coup de torchon dans nos établissements éducatifs, écoles, collèges, lycées et universités, afin de réapprendre aux Français, quelles que soient leurs origines, la nature profonde et féconde de notre civilisation millénaire.