Rassurez-vous, les petits agneaux des prés salés qui broutent paisiblement sur la baie du Mont-Saint-Michel ne seront pas contaminés par des nappes de pétrole ! Pas de catastrophe écologique en vue mais bien un cataclysme idéologique pour les mauvaises langues. Cette marée noire vient donc d’une remarque cynique de Libération et de ses internautes qui critiquent la nomination du nouveau recteur du lieu. Le diocèse de Coutances annonce, en effet, sur son site que « Don Maurice Franc, en accord avec la communauté Saint-Martin, est nommé recteur du sanctuaire du Mont Saint Michel à partir du 1er septembre 2021. Il est chargé pendant un an d’étudier les modalités d’implantation de la communauté Saint-Martin sur le sanctuaire et ses environs pour septembre 2022. » Il est donc probable que si cette mission exploratoire devait aboutir, quelques abbés en soutane déambuleraient dans les allées parmi les 2,5 millions de touristes annuels.
« D’ici février, nous allons devoir présenter un vrai projet cohérent à partir des éléments donnés par le diocèse, réfléchir à la pertinence de la communauté dans ce projet ainsi qu’à ma présence au Mont, si je suis d’accord pour y rester », expliquait Don Maurice Franc à La Croix. Il n’en fallait pas moins pour déclencher l’ire de Libération qui titre sur l’arrivée des « cathos identitaires », ceux qui « ont battu le pavé contre le mariage pour tous » et ceux qui ont mené « la bataille de la messe » devant le Conseil d’État pendant le confinement : une vraie menace séparatiste, en somme.
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