67% d’abstention, un record. Après plus d’un an de pandémie, les élections régionales et départementales n’ont manifestement pas passionné les Français, qui n’en peuvent plus d’un État qui les a assignés à résidence, masqués et infantilisés. Le seul vrai résultat de ces élections est que les ministres parachutés se sont reçus sur le cul : dur contact avec la réalité.
On pourrait analyser les causes de cette désaffection des urnes : élections mal préparées et mal organisées, perspective d’une présidentielle qui reste le dernier vrai enjeu électoral, désintérêt pour un scrutin autour des barons locaux, incompréhension sur le rôle des élus départementaux et régionaux perçus comme les seuls bénéficiaires d’un empilage de fonctions au sommet d’un mille-feuille administratif… Bref, les raisons sont multiples.
Mais ce désastre « démocratique » révèle en premier lieu la méfiance et le découragement d’une très grande partie de notre peuple à l’égard du personnel politique.
Les habitants de notre pays ne semblent pas pouvoir trouver dans les urnes des réponses à leurs angoisses : chômage, insécurité, immigration incontrôlée, repentance et autres agressions des minorités idéologiques, propulsées au-devant de la scène par les lobbys financiers et les médias, constituent aujourd’hui le quotidien des Français. Le sentiment d’être courtisé en période électorale pour être ensuite trompé et abandonné dans une France qui dégringole rend futile le bulletin de vote.
Faire gagner l’abstention, c’est faire perdre la démocratie, vient de dire Jean Castex, Premier ministre. C’est la démocratie elle-même qui sécrète le poison qui la tue. Le peuple en a assez d’une démocratie qui joue les dictatures pendant plus d’un an puis prétend lui redonner la liberté de choix en expliquant que la moitié des électeurs sont des inconscients et l’autre moitié des crétins. La lutte contre l’extrême droite, mal absolu qui menacerait notre pays, voilà tout le programme des sauveurs de la démocratie.
À chaque élection, le régime se disqualifie un peu plus et les partis révèlent qu’ils ne servent qu’à prendre et occuper le pouvoir sans gouverner. Qui a voté ? Il apparaît que ce sont plutôt les cadres et les retraités, ceux qui préfèrent en général reconduire les sortants en période de crise, à gauche comme à droite.
Devant cette pantalonnade, l’Action française appelle les Français à se réveiller. Ce n’est pas d’élections politiciennes dont nous avons besoin. C’est d’un changement de régime, afin de remettre le pays réel au centre des préoccupations de l’Etat et de redonner à la France sa vraie place dans le monde.