Par le Bureau politique de l’Action française
Monsieur le Ministre,
Vendredi 17 décembre 2021, au siège de notre mouvement parisien, des militants de la Fédération Royaliste d’Ile-de-France ont été attaqués par une trentaine de militants antifascistes armés. Cette agression s’inscrit dans une suite de violences à l’égard de nos militants :
– Dimanche 5 décembre, un militant est attaqué par 8 agresseurs alors qu’il prenait le métro pour rentrer chez lui.
– Jeudi 9 décembre, une employée d’Action française âgée de 20 ans, accompagnée de deux amis, a été agressée à la sortie de nos locaux parisiens. L’un d’eux a écopé de 5 jours d’ITT.
Ces dernières années, l’Action française ne compte plus le nombre d’agressions à son encontre : attaque d’un restaurant et d’un colloque (sur le thème « Refonder le Bien Commun »…) par 50 militants d’extrême-gauche ; jet d’un sac de pierres du 6e étage d’un immeuble parisien sur une manifestation d’AF comptant de nombreuses familles avec enfants ; attaque à la bombe artisanale de nos locaux de Marseille ; des grenades et des balles postées dans notre boite aux lettres ; tentatives d’intrusions à 3 reprises à notre siège…
Il y a deux ans déjà, dans un entretien pour le mensuel L’Incorrect, notre secrétaire général déclarait : « La violence à l’égard de l’Action française est désormais hebdomadaire. » Rien n’a changé depuis. L’impunité totale est la règle pour les militants d’extrême-gauche.
Nous étions déjà conscients de l’inconséquence du gouvernement qui ne cesse de jouer au pompier pyromane. La République passe son temps à dissoudre des associations, y compris « des groupements de fait », tout en laissant des groupuscules violents d’antifas sévir. Nous ne sommes pas SOS Racisme. Nous ne jouerons pas les pleureuses de circonstance mais cela ne doit pas nous empêcher de noter l’impunité complète dont semblent jouir les militants d’extrême-gauche.
Si ces prétendus antifas portent mal leur nom, leur violence est bien réelle, sans compter l’indulgence de vos services. Aucune des enquêtes ouvertes à la suite des agressions que nous subissons de la part des « antifas » n’a abouti. Mais ces enquêtes ont-elles seulement été ouvertes ?
Dans un pays qui met sur le fronton de chaque mairie le mot « Liberté », il est curieux de voir cette obsession du pénal et cette tendance à museler toute opposition. Il est connu que la République gouverne mal mais se défend bien, car faute d’incarner la légitimité et de vouloir gouverner au service du Bien commun, elle se contente bien souvent de jouer les boutefeux. Alors que les violences augmentent en France (+10% cette année par rapport à l’an dernier), le gouvernement préfère laisser le désordre se propager. Est-ce dans un objectif de mise au pas du pays réel ? Est-ce aussi dans un objectif de répression généralisée de toute vraie opposition politique à la veille d’échéances électorales importantes, sur la liberté desquelles la gestion de la pandémie par le Gouvernement laisse déjà planer des doutes ?
Quoi qu’il en soit, les antifascistes de pacotille, mais véritables agresseurs, demeurent les idiots utiles d’un Etat incapable de réguler la véritable violence. Nous ne doutons pas de quel côté se range votre ministère lorsque l’on voit le sort que vous avez réservé aux gilets jaunes, mais si une solution n’est pas rapidement trouvée pour réguler la violence politique, c’est à l’Etat que nous demanderons des comptes.
L’Action française ne se laissera pas détourner de la seule défense de l’intérêt national. Nous ne lâcherons pas, nous ne lâcherons jamais.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Henri Bec
François Bel-Ker
Charles du Geai
François Marcilhac
Philippe Mesnard
Stéphane Muratti
Olivier Perceval
Francis Venciton