Par Peter Bannister
Dans l’évolution de la politique sanitaire au niveau international, des développements récents suggèrent que les divergences entre les pays sont en train de croître. D’un côté, certains avancent vers une obligation vaccinale ouverte (Autriche) ou déguisée (France), tandis que d’autres sont en train d’assouplir ou d’abandonner leurs restrictions (Royaume-Uni, Espagne, Danemark…). C’est dans ce contexte paradoxal que deux grandes manifestations viennent d’avoir lieu à Bruxelles et à Washington, dont les seuls échos dans la presse francophone ont été des condamnations d’actes violents commis en Belgique par des casseurs contre la police ainsi que les bâtiments de l’Union Européenne. Les médias ont par contre largement ignoré le contenu des réclamations à la base de ces manifestations, réclamations pourtant communes aux opposants des mesures coercitives des deux côtés de l’Atlantique.
Ces événements sont intéressants dans la mesure où ils emblématisent l’intégration de deux axes de contestation. Le premier, scientifique, juge infondées les mesures sanitaires à la lumière de l’efficacité limitée et des risques associés aux vaccins anti-covid actuellement autorisés, critiquant également la suppression des traitements précoces. Le deuxième, juridique, souligne le danger d’une érosion des libertés civiles et du transfert massif de pouvoir économique pendant la pandémie vers de puissants groupements financiers (notamment les sociétés de gestion tels que Vanguard ou Blackrock).