Par le Bureau politique de l’Action française
Il semble que les militants politiques, et particulièrement les communistes après la Révolution de 1917, ont inauguré la fâcheuse habitude de donner les noms de « héros » étrangers aux rues des communes qu’ils avaient conquises aux élections municipales. Nous avons tous emprunté dans les banlieue rouges l’avenue Lénine, Trotski ou Karl Marx. À leurs yeux, sans doute, ces personnages étaient des bienfaiteurs de l’humanité, et dignes à ce titre de figurer à côté des Bayard, Du Guesclin, Lyautey, Jaurès ou De Gaulle. La droite revenue dans certaines de ces villes s’empressa de débaptiser la plupart de ces artères pour leur donner des noms s’inscrivant davantage dans le patrimoine historique de notre patrie.
À l’heure où la France est plongée dans une crise d’identité, où sa souveraineté dans le concert des nations est de plus en plus contestée, le temps est peut-être venu de valoriser ceux qui ont contribué à sa longue construction, donnant à ce pays son caractère unique. Les Français ont besoin de se rappeler qui ils sont, d’où ils viennent et qui sont ceux qui les ont précédés sur cette portion de terre si belle et si unique.
Ainsi, une rue de Stains, en Île-de-France, a été rebaptisée au nom d’une des femmes de Mahomet. Comment comprendre ce message quand on est Français, de souche ou d’adoption, catholique ou non, musulman bien intégré ? Que « les enseignements et les valeurs » de la femme d’un conquérant musulman du VIIe siècle sont censés inspirer les habitants de Stains, comme le précise le panneau ? Peut-être que le premier magistrat de la ville, Azzédine Taïbi, n’a pas bien compris que sa commune était française et que la rue de Pontoise n’a aucune vocation à devenir rue Khadija Bint Khuwaylid.
Les citoyens de Stains doivent remercier les jeunes de l’Action française qui sont allés corriger cette grossière erreur d’inspiration en suggérant des noms dont le maire et ses associations avaient omis de parler comme celui d’une militaire, Yvonne Huynh, morte pour la France en 2021 ; celui d’une philosophe et intellectuelle, Simone Weil ; celui de la patronne de Paris, sainte Geneviève ; et celui de Marie Curie, physicienne et chimiste de renom ; toutes quatre françaises.
Ce faisant l’AF tente d’aider les citoyens de Stains, majoritairement issus de l’immigration nord-africaine et sub-saharienne, à mieux s’intégrer en découvrant les richesses culturelles, scientifiques et héroïques des femmes françaises, celles-là mêmes qui ont contribué à construire leur patrie d’adoption.
Sans violence ni injure, nos jeunes gens ont donc apposé des affichettes sur les plaques de rue mal renommées pour rappeler à ces habitants mal conseillés qu’il est d’usage en France de donner un nom de rue à un ami et un serviteur du pays, Français ou étranger, comme il existe des rues Léopold Sédar Senghor. Peut-être qu’une loi-cadre serait la bienvenue pour accompagner les décisions municipales dans ce sens.