Le mariage, juridiquement, a été inventé pour engager le père auprès de l’enfant et protéger la femme de la précarité. La forme juridique du mariage le contraignait à prendre soin de la famille sous la condition d’une présomption de paternité : le père supposé a la charge de la femme et de l’enfant. L’évolution de la conception du mariage a profondément modifié la place que le père avait dans la famille et a fortiori, dans la société. Le mariage n’est plus le foyer protecteur, mais un cloître oppressif qui empêche la femme de se « réaliser », d’être pleinement elle-même, d’être libre enfin. Le père y perd ses prérogatives paternelle et maritale. La loi du 11 juillet 1975 va ainsi libéraliser le divorce en le rendant plus facile, plus accessible.
Cette première bombe va bouleverser le père, le mari : lui qui avait autrefois pour charge de préserver la femme et l’enfant de la précarité financière, d’incarner une autorité, voit sa fonction disparaître. De plus, on assiste à une disparition du mariage. Depuis cinquante ans, le nombre de mariages célébrés chaque année est en chute constante : 400 000 en 1970 contre 227 000 en 2019.
La suite