Comme le laissaient prévoir les résultats du premier tour, Erdogan a remporté l’élection présidentielle turque. Avec 52% des voix sa marge est étroite mais le succès est là et le sultan est au pouvoir pour cinq ans de plus.
Cette victoire a surpris de nombreux observateurs en particulier les médias occidentaux qui avaient multiplié les prévisions favorables à l’adversaire d’Erdogan, Kemal Kiliçdaroglu pour qui ils avaient pris fait et cause.
Il est vrai que les obstacles s’étaient accumulés sur la route du président sortant. L’économie turque est ainsi dans une situation plus que précaire avec une inflation galopante qui a même frôlé les 90% l’an passé. Le pouvoir d’achat de la population s’en est durement ressenti, aussi bien dans les zones urbaines que rurales.
Le tremblement de terre du 6 février dernier, qui a tué au moins 50 000 personnes, a révélé de très nombreuses carences. Les normes anti-sismiques étaient bafouées dans de nombreux immeubles qui se sont effondrés. Les permis de construire avaient été cependant accordés, corruption oblige. Les secours sont intervenus tard et mal, aggravant le nombre de victimes coincées sous les décombres. Et, pour l’anecdote, le Croissant Rouge, censé distribuer des tentes aux sans-abris, les a vendus le plus tranquillement du monde.
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