L’idéologie progressiste des euro-technocrates
Par Philippe Germain
Idéologiquement l’idée unitaire d’Empire s’est métamorphosée. Ce fut l’Europe du Code civil de Napoléon où la Grande Armée avait diffusé l’idéologie Révolutionnaire droits de l’Hommiste. Puis vint l’Europe aryenne d’Hitler dont la SS industrialisa l’idéologie germano-raciste. Depuis c’est l’Europe des bureaux de l’américanophile Jean Monnet, dont les experts en communication et organisation chevauchent l’idéologie progressiste.
Quelles sont ses spécificités ? Les plus anciennes sont la méfiance des États et la primauté du commerce extérieurde la Hanse teutonique des XIVe et XVe siècles. Ensuite le moralisme chrétien de Marc Sangnier, voyant l’Europe comme passage obligé vers le paradis sur Terre ou triomphera la vertu. Enfin avec Saint-Simon, la fin du Politique remplacé par l’Économique grâce au savoir des « gens capables ».
Avec cette idéologie, les technocrates ont conquis le Pouvoir. Cette oligarchie se substitue aux anciennes élites dirigeantes. Démocratiquement, le pays réel est désorganisé pour qu’il exerce le moins possible sespouvoirs afin de laisser les experts gouverner. La démocratie apporte alors aux technocrates un bon fonctionnement du marché européen dont ils sont les bénéficiaires.
Pour que ce fonctionnement du marché devienne optimal, il faut supprimer les nations, dont la souveraineté fait obstacle au commerce mondial. Ce qui implique desbrassages ethniques, raciaux, culturels et religieux, d’oùl’ajout idéologique d’un volet pluriethnique et multiculturelle.Faut-il rappeler que dans ses Mémoires, l’eurocrate Jean Monet écrivait « la communauté européenne elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation mondiale de demain ».
Contraint à une lutte de réappropriation nationale par les technocrates, le Pays réel devra utiliser la science politique maurrassienne. Seule celle-ci est libératrice car elle affranchit la politique des moralismes et des économismes, en plus de sa méthode historique expérimentale permettant de dégager des lois utiles au service de la France, de son seul intérêt.
Lire les précédentes rubriques du Combat royaliste
Tout le monde déteste la république.
Pays réel reprend le contrôle.