Par Guilhem de Tarlé
À l’affiche : Daaaaaali !
Un film français de Quentin Dupieux, avec Anaïs Demoustier (Judith, journaliste), Édouard Baer, Jonathan Cohen, Pio Marmaï, Gilles Lellouche et Didier Flamand (qui interprètent, dans le désordre, Salvador Dali) et Catherine Schaub-Abkarian (Gala, l’épouse du peintre).
2024 va nous conduire à célébrer le cinquantenaire de la mort de Marcel Pagnol (1974) et, outre la lecture ou relecture de son œuvre, j’espère que l’offre cinématographique sera à la hauteur. J’ai déjà suggéré qu’un réalisateur s’attelle à son Premier amour dont il a écrit le scénario.
Nous honorerons aussi les cent-dix ans de la mort de Frédéric Mistral (1914) avec Mireille et ses Mémoires et Récits… je doute – hélas ! – qu’il y ait un biopic.
Dans un autre registre, Daaaaaali !, me permet de découvrir et commémorer Salvador Dali, qui aurait fêté ses 120 ans (2004)… s’il n’était pas mort en 1989.
Quentin Dupieux nous avait déjà régalés d’une bonne soirée, il y a six mois, avec son Yannick… il récidive.
« Il ne faut pas se mentir », selon l’expression à la mode, caractéristique d’une époque où, davantage encore que dans le passé, le mensonge est roi… confessons donc que j’ignorais tout de ce « génie », comme il se qualifiait lui-même, qui n’avait pas peur de s’affirmer anarchiste et monarchiste !
Bien évidemment, et malheureusement, le long-métrage ne rapporte pas ces propos, dits « sulfureux », mais que l’on peut entendre dans la rediffusion d’interviews en allant surYouTube. Cette réalisation nous amuse quand même dans un portrait haut en couleur qui nous fait comprendre le surréalisme, l’imbrication du rêve et de la réalité dans des représentations sans queue ni tête : un film « déjanté » pour un héros « déjanté ».
Bravo à Quentin Dupieux et, surtout, surtout, vive Salvator Dali !