La mairie d’Orléans vient d’exclure l’un des deux pages qui accompagnent traditionnellement la jeune fille qui figure Jeanne d’Arc lors des fêtes johanniques d’Orléans, en raison de sa proximité supposée avec notre mouvement – il n’en est pas adhérent et n’a jamais participé à nos activités, mais a été dénoncé par les antifas locaux, familiers, eux, de l’ultra-violence gratuite et de la délation ordinaire.
Cette accusation n’est pas déshonorante en soi, sauf qu’elle est sans fondement. Il ne faudrait pas que ce mensonge porte préjudice à ce jeune qui n’a jamais milité chez nous. Ce serait déjà injuste et scandaleux si c’était l’un des nôtres, ça l’est d’autant plus qu’il ne compte même pas parmi nos militants et qu’il ne s’est jamais exposé dans nos rangs, avec ceux qui connaissent et éprouvent en permanence la violence du sectarisme des forces au pouvoir.
Dans son communiqué, la mairie d’Orléans précise être « très attenti[ve ] à ce que la figure de Jeanne d’Arc ne soit pas confisquée politiquement et qu’en aucun cas elle ne soit prétexte à véhiculer une quelconque idéologie » et que « les fêtes ne doivent pas être récupérées ». En quoi la présence de ce jeune homme, quand bien même eût-il été d’AF, serait-elle une récupération ou une confiscation politique ?
Pour quel crime ? Avoir « participé à la diffusion d’idées contraires aux valeurs de la République ». Certes, n’en déplaise au maire d’Orléans, nous contestons la République, de la Terreur originelle à son incapacité actuelle à assurer la sécurité et la prospérité des Français. Cela n’est pas encore interdit ; du reste, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, ne rappelait-il pas récemment que « l’Action française est une association dont chacun connaît le fait qu’elle veut remplacer la République par la royauté. C’est la grandeur de la démocratie et de la République d’accepter que des gens veulent remplacer son régime ! »
Manifestement, l’honneur de la République n’engage que ceux qui y croient encore. Qui instrumentalise et déshonore Jeanne d’Arc en interdisant à un jeune Français de participer à son hommage pour ce qui s’apparenterait à un délit d’opinion ?
D’ailleurs, jusqu’à preuve du contraire ni Jeanne ni ses compagnons ne se sont souciés des valeurs de la République.Valeurs ânonnées sur les plateaux de télévision et dans les programmes électoraux mais qui restent opaques et indéfinissables.
Précisons, pour finir, que c’est l’Action française qui, il y a 104 ans, a permis l’instauration de la Fête nationale de Jeanne d’Arc, tous les Français autour d’une figure héroïque en plus d’être un modèle d’humilité et de sacrifice, mais encore d’une femme du peuple qui a rétabli le roi à Reims. C’est le genre de figure dont la France a plus que jamais besoin alors que se multiplient ces jours-ci les faits de société qui sont autant d’attaques à son modèle et à son histoire. C’est ce que les royalistes rappelleront en honorant comme chaque année Jeanne d’Arc au pied de la statue de la place des Pyramides à Paris le 12 mai prochain. Ils appellent tous les Français qui ne veulent pas renoncer à la France à se joindre à cet hommage.